vendredi 29 novembre 2013

retour au Maroc.. par le sud


 
"Pouf pouf pouf, ce sera là qu'on ira!": Dakhla, sud Maroc. En fait c'est une mini fenêtre météo pétolesque qui a choisi notre destination, c'est à dire quitter le système dépressionnaire des Canaries, avant de tomber nous même dans la dépression, s'échapper au sud entre 2 vents contraires, il n'y avait qu'un choix, Dakhla (se dit "darla", y'a du soleil et des nanas darladiladada.... facile).


Départ sur les chapeaux de roues avec Seb qui s'est offert 2 plongées sous le bateau, une en plein travers du port et l'autre à la sortie, moteur calé, bout dans l'hélice, sympa... et pourtant s'en est suivi la première navigation cool, sans houle, donc sans malade mais aussi sans vent, donc moteur dans les oreilles 24h/24h, on peut pas tout avoir ma brave dame !

Une navigation poissonneuse aussi, dauphins, beaucoup de dauphins, phosphorescents la nuit (si, si je ne me drogue pas), un troupeau de baleines, et nos 2 premiers maquereaux..après hésitation, on a remonté que ces 2 derniers à bord.

Au petit matin de la troisième journée nous ne sommes plus qu'à 30 miles nautiques du Sahara. Mythique désert vu essentiellement dans les films où l'on se rappelle le héros marchant depuis des jours dans le sable, enroulé dans un turban afin de ne pas se faire brûler vif par le soleil, tenant d'une main son brave chameau. Il est perdu notre héros, il ne retrouvera pas la carcasse de l'avion qui s'est écrasé là quelques part, il ouvre sa gourde, il ne reste qu'une gorgée d'eau qui s'évapore presque immédiatement. Il s'agenouille dans ce désert, un vautour arrive au loin, il est foutu il le sait, gros plan sur son regard vide, le désert est son tombeau...

Je disais donc, on arrive à 30 miles du Sahara, et là, il bruine ! Oui un vilain crachin Breton !, des décennies que les cinéastes et les profs de géographie nous bernent !!!



300 miles, 50 heures.


jeudi 28 novembre 2013

TENERIFE










20 novembre 2013

Voilà déjà 8 jours que nous sommes arrivés à Las Galletas au sud de Ténérife. 8 jours alors qu'on devait y rester que 2 ou 3.... ça s'était sans compter sur les dépressions qui s'enchaînent, le vent de sud qui nous bloque au port. "Noël aux Antilles", aux vues du dernier bulletin météo, ça commence à sentir le roussi!

Alors on visite, on s'est baladé vers le mont Teide (3700m quand même!), on se baigne sur les plages de sable noir, on mange du poisson frit, on prend des douches au port (ça c'est le luxe), et puis on avitaille le bateau pour le grand départ.... et puis on commence à taper dans notre avitaillement parce que finalement on est pas prêt de partir... alors on fait d'autres plans : et si on allait sur l'île en face à la Gomera ? Et si on fêtait noël en mer ? (beurk la loose!) Et si entre 2 coups de vent dans le nez on filait vite fait au sud du Maroc à Daklha histoire d'attendre une nouvelle petite fenêtre pour rejoindre le Cap Vert, avoir plus chaud, plus de chance de trouver des alizés pour traverser et puis finalement pour passer Noël...

et si, et si...

mardi 19 novembre 2013

vers Tenerife



ligne d'arrivée en vue!
 
 
 
 
 
 
La Graciosa - Sud de Tenerife: 190 miles nautiques, 29h:


Navigation de M..., ça c'est dit!


Grosse houle de côté, gîte, froid, pluie parfois, décrochage d'une énorme Daurade Coryphène (parole de pêcheur!), Iris malade, grains (pas les petits pois, les coups de vent)... Avec Seb, on se partage les quarts navigation (normal) et les quarts "Iris", toute une histoire! On lit 10 fois les mêmes livres et le CD « 80 comptines à mimer » tourne en boucle, un coup à devenir maboule, à se jeter par dessus bord même (pirouette, cacahuètes) !

Allez, tous ensemble: "Petit escargot porte sur son dos, sa maisoneeeetteuuuu..."

mercredi 13 novembre 2013

La Graciosa











Quel plaisir de retrouver cette île sauvage, (sauvage, un luxe aux Canaries!). Un vent de liberté y souffle, chacun fraye son chemin dans la dune pour rallier le village (ambiance farwest), quasiment pas de voiture car pas de route, juste une piste de sable. Déconnexion assurée!

Après une semaine au pieds des volcans de la Graciosa, la température un peu fraîche et le vent fort nous arrachent à ce grand bac à sable, nous mettons cap toujours plus à l'ouest légèrement SUD !

lundi 11 novembre 2013

Cap à l'ouest


sortie tranquille du port

Dur la vie de marin!

La playa Francesca
 
Le 11/11/2013

Ce matin c'est la rentrée, nous nous sommes levés de bonne heure, nos crayons sont taillés, après plus de 2 mois de vacances, nous allons reprendre la mer direction les Canaries!

Nous partirons finalement en retard pour cette rentrée (ça la fout mal..), merci les douaniers zélés qui mettront 6 heures (oui SIXXXX heures!! alors qu'ils avaient que ça à faire, enfin j'dit rien...) à nous tamponner nos passeports! Bref on largue les amarres finalement un peu énervés d'avoir perdu une demie journée, on devait s'amariner tranquillement avant d'attaquer la première nuit... on part avec un ris dans la grand Voile, puis moteur toute la nuit, puis re-voile au petit matin ; l'équipage a dû mal à être en symbiose avec la houle maritime qui prend le bateau de côté, il fait beaucoup plus froid que prévu, notre moussaillone a le mal de mer, ça commence bien ! Et pourtant les conditions météo sont plutôt clémentes : peut mieux faire.

Le lendemain pendant quelques minutes les dauphins nous offrent une récré, youpi !

Le 13/13/2013, nous abordons l'île de la Gracisosa à 7h00 du matin, après 41h de navigation pour parcourir 243 miles : a des possibilités, doit progresser !


vendredi 8 novembre 2013

Hammam

Portrait de famille

Le 8/11/13

Grâce à une copine de ponton vivant ici depuis un an, j'ai vécu l'expérience la plus Marocaine qui m'est été donnée de vivre: le hammam !

Oui, vous vous dîtes j'connais j'en ai fait dans le spa de l'hotel trucmuche...Oubliez, les bancs carrelés, les huiles essentielles, les tables de massage, et les masseuses en blouse proprette le cheveux lisse et maquillée Loréalement, la musique d'ambiance. Place au savon noir sous cellophane, aux gratteuses (si si pas de masseuse) mamas dégoulinantes en culotte éponge et seins à l'air , sauts d'eau (type seaux de chantier) bouillante et froide, toutes les femmes, grosses, vielles, maigres, petites filles, assises dans la vapeur par terre à se frotter côte à côte pendant des heures (j'pensais pas qu'on pouvais se laver aussi longtemps!) Pour certaines c'est la grande toilette hebdomadaire et non le petit soin beauté : Joyeux bouillon de culture. Rdv en terre inconnue avec ses femmes si secrètes à l'extérieur. Déjà de dehors il faut oser rentrer (c'est dans un quartier loin du centre touristique d'Agadir) , une fois à l'intérieur on ne sait plus trop ce qu'on fait là... enfin bon, quand faut y aller faut y aller, un peu de courage !

On prend notre ticket, c'est l'heure du repas les « ouvreuses » sont en plein couscous à pleine main, foulard sur la tête, poitrines généreuses dénudées . On leur dit qu'on voudrait bien se faire frotter (enfin moi je suivait les bons conseils...); l'une des rare parlant français nous dit (de la semoule dans les mains), « vas y j'arrive ! ». on s 'assoit donc par terre dans la pièce la plus chaude avec nos seaux et notre savon..., puis arrive le moment du gommage, euh du décapage avec pour public les femmes qui regardent en grimaçant parfois riant, nos copeaux de peau se détacher au sol, ça jase en arabe, on comprend juste qu'on passe pour les crados de service. Forcément, plus de 30 ans sans se faire éplucher, y'a de quoi faire !

Bref, après 2h d'acharnement on est ressortie rouge vif pour devenir blanche et douce ensuite.

Super expérience pour l'épiderme mais surtout pour la culture! (pour ceux qui veulent avoir un aperçu, prenez le vert d'une éponge -si,si le vert- et frottez vous partout énergiquement pendant 30 minutes.)



Pendant ce temps le reste de l'équipage du Kallisté goûtait à une toute autre tradition marocaine ; son administration. Ou comment parcourir la ville à la recherche du bon tampon sur le bon formulaire...

mardi 5 novembre 2013

Retour à Agadir




plage d'Agadir
balade du front de mer



C'est chargés comme il se doit que nous retrouvons notre cocon flottant, heureux de retrouver le Maroc et la vie du port. 32°c à notre arrivée, beaucoup plus frais les jours suivant. Sur le front de mer, une immense "promenade des anglais", où se baladent en soirée une foule chic et riche aux vues des tenues portées et des prix pratiqués dans les boutiques. Les abords de la marina manquent un peu d'authenticité, juste en face du bateau, Zara, Mango et Kickers nous font de l'oeil: plus de place dans le « dressing », nous ne céderons pas.

Ouf, dès qu'on quitte le quartier, le dépaysement est à nouveau assuré, un vrai et grand souk où on trouve tout... petite nouveauté quand même, on nous avait dit que les Marocains adoraient les enfants, c'est un fait; Iris se fait embrasser dans la rue, caresser les cheveux, on lui offre des fruits sur les étales....

Ce samedi soir, c'est grand Concert de la solidarité sur la plage d'Agadir, à 100 m à vol d'oiseau du bateau . Nous avons pu assister aux répétitions cet après midi, mais c'est de notre cabine (notre couche tôt n'ayant pas tenu le coup!) que nous allons frémir au son de Chico et les Gipsy et c'est la voix de Dany Brillant qui va nous bercer, du lourd très lourd ! « EST CE QUE CA VA AGADIR? OUUUUUUUAAIIISS ! »