"Pouf pouf pouf, ce sera là qu'on ira!":
Dakhla, sud Maroc. En fait c'est une mini fenêtre météo pétolesque
qui a choisi notre destination, c'est à dire quitter le système
dépressionnaire des Canaries, avant de tomber nous même dans la
dépression, s'échapper au sud entre 2 vents contraires, il n'y
avait qu'un choix, Dakhla (se dit "darla", y'a du soleil et
des nanas darladiladada.... facile).
Départ sur les chapeaux de roues avec Seb qui s'est
offert 2 plongées sous le bateau, une en plein travers du port et
l'autre à la sortie, moteur calé, bout dans l'hélice, sympa... et
pourtant s'en est suivi la première navigation cool, sans houle,
donc sans malade mais aussi sans vent, donc moteur dans les oreilles
24h/24h, on peut pas tout avoir ma brave dame !
Une navigation poissonneuse aussi, dauphins, beaucoup
de dauphins, phosphorescents la nuit (si, si je ne me drogue pas), un
troupeau de baleines, et nos 2 premiers maquereaux..après
hésitation, on a remonté que ces 2 derniers à bord.
Au petit matin de la troisième journée nous ne
sommes plus qu'à 30 miles nautiques du Sahara. Mythique désert vu
essentiellement dans les films où l'on se rappelle le héros
marchant depuis des jours dans le sable, enroulé dans un turban afin
de ne pas se faire brûler vif par le soleil, tenant d'une main son
brave chameau. Il est perdu notre héros, il ne retrouvera pas la
carcasse de l'avion qui s'est écrasé là quelques part, il ouvre sa
gourde, il ne reste qu'une gorgée d'eau qui s'évapore presque
immédiatement. Il s'agenouille dans ce désert, un vautour arrive au
loin, il est foutu il le sait, gros plan sur son regard vide, le
désert est son tombeau...
Je disais donc, on arrive à 30 miles du Sahara, et
là, il bruine ! Oui un vilain crachin Breton !, des
décennies que les cinéastes et les profs de géographie nous
bernent !!!
300 miles, 50 heures.